La puissante vulnérabilité d’une nouvelle mère. La résilience qui s’incarne, qui s’enracine et qui pousse. Que nait-il lorsque le corps performe dans le flot des défis de la maternité? Sarah jette un nouveau regard sur sa pratique et son instrument de création en transition. Travail transcendant le dépassement de soi au quotidien, observant la solitude vécue dans un foisonnement de vie. Rite de naissance d’une Femme Noire Mère Africaine Métisse Immigrante.
Après la résistance dans son premier solo, puis la résilience dans son second, c’est avec la maternité que Sarah Elola poursuit son étude de la transcendance et du corps, particulièrement celui de la femme, dans sa troisième création. Puisant toujours dans l’art de vivre africain, elle s’appuie sur la conviction qu’on peut et doit créer à partir de rien, et de tout, en partant de ce qu’on est ici et maintenant. C’est donc ainsi qu’elle aborde sa nouvelle réalité de maman, s’appropriant cette révolution intime pour en faire son nouveau laboratoire vivant et créatif, d’observation, d’entrainement et d’archivage. Le processus est à la fois époustouflant et ultra contraignant, organique et contemplatif, et engage toutes les dimensions de son être. Elle s’attèle à en capter un échantillon des réflexions, sensations, émotions et mouvements qui fusent autant en elle qu’avec sa fille. C’est avec ces matières brutes et son corps en métamorphose qu’elle compose Ça prend un village.